Et si on arrêtait de se trouver des excuses...

19 septembre 2017

Et si on arrêtait de se trouver des excuses...

. . . et qu'on commençait à assumer nos choix!!

Source : image google

J'ai longtemps hésité avant d'écrire cet article. Il y a eu beaucoup de brouillon, beaucoup de colère, beaucoup de "je te fais la morale". Résultat : l'article n'était pas du tout ce que je voulais. Alors, j'ai attendu que tout ça décante ( j'y ai réfléchi pendant 2 bonnes semaines!!), et je vais essayé de vous dire ce qu'il y a dans mes pensées.

Tout vient d'une conversation facebook sous un post. Une personne expliquait qu'elle voulait essayer de concilier une vie pro et perso, en restant à la maison pour s'occuper de ses enfants parce que finalement on a qu'une vie, (et apparemment elle l'avait bien compris), et elle a ajouté qu'elle chercherait un boulot qui, je cite, "ne ferait pas trop feignasse!" plutôt que d'être juste au foyer. Pour encourager la personne à se lancer, je me suis dit que ça aurait été sympa de lui expliquer mon choix d'être rester m'occuper de mes enfants, et que si on se penchait suffisamment sur la question (et pas sur un coup de tête), c'était faisable. Et là, j'ai eu le droit à la fameuse phrase "Oui, mais pas tout le monde ne peut se permettre ce genre de choix". Et là, déjà que le "pas trop feignasse", sous entendu que rester s'occuper de ses enfants et de son chez soi (faut l'inclure aussi dedans!!) c'était être une feignasse, m'avait déjà bien gonflé. Me prendre encore la fameuse phrase, "ouais, mais pas tout le monde ne peut se le permettre" m'a foutu en rogne. Parce qu'aujourd'hui tout le monde, je dis bien tout le monde, se cherche des excuses, tout le temps et pour tout!!!!

Ne partez pas, je ne vais pas rentrer dans un énième débat sur : pour ou contre rester au foyer, un choix reste un choix, peu importe celui que l'on fait. Mais ce qui m'a interpellé, c'est pourquoi elle se cherche des excuses, plutôt que de faire ce qu'elle a envie??

Je m'explique. Cette jeune femme cherche donc un boulot qui ne fasse pas trop feignasse, donc aux yeux des autres, donc cette personne va quitter un travail qui ne lui plaît pas pour un autre qui conviendra à peu près aux autres!!! Il y a pas comme un problème dans l'équation là??

Visiblement, elle avait envie de rester s'occuper de ses loustics, mais elle s'est cherché des excuses pendant un bon paragraphe, et a essayé de se justifier. Pourquoi ne pas dire "Ben j'ai peur que financièrement, ce ne soit pas trop ça" ; "ou mon conjoint n'a pas trop envie", ou "je préférai un travail avec plus de disponibilités", ou tout simplement "j'ai peur du regard des autres" Là, je dis oui ! C'est un changement de vie, donc ça induit un questionnement. Mais à la place, elle a cherché à trouver le plus d'excuses possibles pour ne pas être jugé, elle est même allée dans le sens de la majorité à savoir que celles qui font le choix d'être au foyer sont des feignasses. Et c'est là qu'en m'expliquant, quelqu'un d'autre m'a dit que c'était pas donné à tout le monde de faire ce choix. Pour moi, c'est faux!!! Déjà parce que je fais partie de ces éternels positifs, qui pensent que si on s'en donne les moyens, quasiment tout est possible. Je n'ai pas dis que c'est facile, mais juste possible. Parce que beaucoup de choses sont possibles lorsque l'on fait un vrai choix, et que l'on pèse le pour et contre, et que l'on réfléchit bien à la question, et pas juste, je te balance une idée et advienne que pourra. Mais là n'est pas le sujet, et je vous en parlerai si ça vous intéresse.

Ce qui m'a interpellé, ce sont les excuses toutes faites (on a déjà tous entendu le même genre de réflexion), et puis pourquoi dénigrer quelque chose que l'on n'a pas testé soi-même.

Personnellement pour "une feignasse", je n'ai jamais eu autant de taf depuis que je suis chez moi, mais je vais vous avouer quelque chose : je surkiffe le fait d'être à la maison. C'était un choix, MON choix, un pari plutôt risqué, mais qui a fonctionné. Pour quelqu'un comme moi, qui aime toujours avoir un truc à faire, et ben je peux vous dire que je suis servie, et j'aime ce rythme!! En même temps, c'est normal, puisque c'est mon rythme.

J'ai toujours dis que si je faisais des enfants, je resterai m'en occuper. Mais jusqu'à présent (jusqu'il y a 2 ans environ!!), et ben, j'étais pareil que cette jeune femme . Moi aussi, j'avancais un max d'excuses pour ne pas que les gens me fassent des une réflexion. Et je vais vous dire pourquoi. La première fois où j'ai dit que je voulais rester m'occuper d'Alice (qui avait à l'époque 3 semaines), c'était au cours d'une conversation où il y a eu le fameux "Alors, quand est ce que tu reprends??" En gros, mon épisio n'était pas encore cicatrisé, qu'on me demandait quand est ce que j'allais laisser mon BB. A ce moment là, j'ai dit que je n'avais pas envie de la mettre en nourrice, que je ne voulais pas le soir en arrivant chez nounou entendre, "Alors aujourd'hui elle a fait ça". Ça me fendait le coeur, rien que d'y penser! Et à ce moment précis, j'ai eu le droit à "Ahhh, toi vraiment!! pffff tu veux pas bosser quoi !?!" et je vous fais grâce du ton employé dans cette phrase.

Depuis ce moment, je ne l'ai plus jamais assumé, jusqu'il y a 2ans, seul mon mari savait. D'ailleurs, c'est le seul qui a réellement son mot à dire, et vous savez c'est quoi sa phrase quand je lui en parle "Tu fais ce que tu veux, t'es assez grande. Tu veux aller bosser, va bosser. Tu veux rester t'occuper d'eux, reste!"

Oui, je lui pose souvent la question!! Parce que oui, un choix n'est pas immuable, il peut être remis en question, tout le temps, parce qu'on évolue, parce que nos envies changent, ou tout simplement parce tant qu'on n'a pas testé, on ne pas savoir.

Aujourd'hui, je vais vous dire pourquoi j'assume mes choix. J'aimerai croire que c'est de la sagesse, mais faut pas rêver non plus!! Tout simplement parce qu'en assumant mes choix (tous mes choix), sans vouloir les imposer aux autres, mais en leur disant juste ce que j'aime ou pas. Et bien souvent, on a retour plus positif qu'on ne le pense. (Alors pas chez tout le monde, c'est pas le pays de bisousnours, non plus!)

Je vous donne un exemple tout bête d'une conversation qui a eu lieu samedi (tout récent)

J'expliquais : "je n'ai pas le sens de l'orientation, mais en même temps je suis une femme!!" (ouais moi aussi, je peux être la reine des excuses qui vont dans le sens des autres) Vous avez vu ce que j'ai fait, j'ai trouvé une excuse toute faite. Mais en plein milieu, je me suis reprise, comme un sursaut (attention gros mot en vue Biiiippp) Et là, j'ai dit : "En fait, la vérité c'est que j'en ai strictement rien à foutre de ce genre de connerie, ça me gonfle. S'il faut que je retienne une route, je la retiens histoire de la faire, et après je vide mon cerveau, parce que ça ne m'intéresse pas." Et à ce moment là, la personne (qui au départ avait commencé, "c'est vrai on est des femmes blablabla") m'a regardé, elle a souri et m'a dit "c'est vrai, moi aussi, je trouve que c'est gonflant, on s'en fout de l'orientation" Oui Messieurs, c'est pas qu'on ne sait pas, mais en fait on s'en contre fout!!!

Mais pourquoi, on se trouve des excuses alors?? Tout simplement parce qu'on est persuadé que l'autre en face va nous juger. Et on a raison : On va nous juger. Pas forcément par méchanceté, mais parce que cette personne ne fait que projeter sur nous ses propres peurs, ou ses propres blessures.

Peu importe ce que vous faites, faites le pour vous, et assumez vos choix. Ce sont vos choix, ceux qui déterminent votre vie. Ils correspondent à ce que vous voulez à un moment donné de votre vie. Vous pouvez vous tromper, vous avez le droit. Vous pouvez rester sur votre choix malgré les obstacles, vous avez le droit aussi. Sachez que vous serez juger quoi que vous fassiez. Alors à partir de ce constat là, faites ce que vous voulez, allez-y

Je déplore tout responsabilité de gens qui se baladeraient nus dans la rue. Ne cassez pas tout non plus, et ne larguez pas forcément votre conjoint sur un coup tête. Je parle ici de choix réfléchis.

Quand je vous dis que les gens jugent tout le temps et sur tout, voici 2 petits exemples pour la route. (et qui n'ont rien avoir avec le fait d'être au foyer)

Pendant mes études, j'ai enchaîné les années (4 au total !!). Mais à l'époque, il n'y avait pas de DESS qui me plaisait, donc je me suis arrêtée à la maîtrise (pour les plus jeunes d'entre vous, j'ai un Master 1 et je n'ai pas fait le Master 2). Et alors que pendant ces années, j'ai entendu de la part de la même personne "Encooore, tu fais une année. Les études, c'est pas tout!! Un moment donné, faut aller travailler" (déjà à l'époque!!). Cette dernière, quand j'ai annoncé que je ne ferai pas de 5ème année, m'a dit "Ooohh, tu t'arrêtes?? C'est dommage, t'aurai pu finir jusqu'au bout." (en même temps, jusqu'au bout c'est le doctorat!!)

2ème anecdote, sur l'allaitement (grand sujet de débat aussi). J'ai allaité mes enfants, mais Alice comme Yohan étant de très petits gabarits, l'équipe médicale (les 2 fois) m'a conseillé de supplémenter avec du lait en poudre. Je vous le donne en 1000. Quand j'allaitais "Ooh l'allaitement beurkk! ça déforme les seins, et puis le papa il ne peut pas s'investir, et puis le lait en poudre, il y a tout ce qu'il faut dedans". Et au moment où il y a eu le passage biberon "Ohh du lait en poudre!!! Beurkk Tu sais, il n'y a rien de mieux que le lait maternelle. Le lait de vache, c'est pour le veau, pas pour les enfants" C'est à se demander, si certains ne sont pas schizo!!

Tout ça pour vous dire, que peu importe le sujet, chaque choix que vous ferez, vous serez jugé, vous aurez des réflexions (des fois vous le saurez que bien plus tard!!), alors assumons nos choix.

Source : facebook

Aujourd'hui, j'assume parfaitement le fait de m'occuper de mes enfants et d'être au foyer, et tant pis si je passe pour une idiote ou une feignasse, j'ai le droit de faire ce que je veux, et la personne en face à le droit de penser que ce que je fais est nul, et je ne pourrai pas l'en empêcher. Mais depuis que j'assume tous les choix de vie que je fais, et ben, je me sens bien, comme si je n'avais plus de poids qui me pesait.

J'espère que ce message n'a pas été trop long, et que je n'ai pas été trop confuse, ou trop gnangnan cucu, ce n'était pas le but. Je ne juge personne non plus, je peux parfaitement concevoir la difficulté d'assumer. Mais c'est vrai que ces derniers temps, je trouve vraiment dommage que la plupart s'empoise la vie avec ce genre de chose.

Merci de m'avoir lu, et félicitation à toi qui est resté jusqu'à la fin, parce que je dois avouer qu'aujourd'hui j'ai été particulièrement bavarde.

"La feignasse" a encore beaucoup d'encours à terminer, alors je reviens assez vite avec des choses beaucoup plus légères.

Fleur

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