Une saison au potager : le bilan!

Tout cet été, je vous ai retrouvé régulièrement pour vous partager mon petit coin de paradis (qui a bien souffert de la chaleur), vous avez pu voir quelques évolutions dans la partie potagère du jardin.

Mon carré potager

Mon bac potager

Ce dernier vient d'accueillir les plants d'automne : un mélange de salade et divers pousses (un mesclun pour ceux qui connaissent), et ce samedi après-midi, j'en ai profité pour semer d'autres salades d'automne, des épinards, de la mâche, et j'ai vidé un ancien sachet de navet. Rien ne se perd, ça pousse tant mieux, ça pousse pas tant pis.

Je cherche des plants de choux, de brocolis et de poireaux en jardinerie, mais pour l'instant j'ai pas encore trouvé. Dommage!!

Pour le bilan récolte à proprement parlé :

Cette année, j'ai ramassé à nouveau des pommes de terre (3 cagettes pleines), les oignons étaient toujours au rendez vous, de même que les échalottes.

J'ai pu ramasser quelques kilos de courgettes et les mettre au congèl (avant qu'ils ne soit attaqués, je vais en parler plus bas dans l'article), mais aussi des fruits rouges; des tomates (pas très grosses); nous avons eu du mais, je les ai mis en conserves (en grains et entier pour le barbecue); des betteraves je n'en met pas beaucoup parce que je suis la seule en manger (avant Yohan en mangeait, mais plus ces derniers temps). J'ai réussi à avoir également des pastèques et "1" melon charentais.

La palme d'or revenant aux cucurbitacées : j'ai énormément de potimarron et 4 butternutt!

J'ai planté mes plants de tomates cerise en pot, je trouve que c'est beaucoup mieux, ça donne un peu moins, mais c'est largement suffisant.

Et je vous montre à présent ma plus grande réussite : mes plants de poivrons! Bon, ils arrivent tous en même temps, mais c'est pas grave.

Le jardin a donc bien donné cette année, et je suis plutôt contente. Cependant, il y a quand même eu quelques déconvenues.

Qui dit jardin naturel, donc sans "produit", dit problème d'invasion! Il faut le savoir quand même, parce qu'on nous vend les jardins naturels comme la solution, mais on en oublie beaucoup de désagréments.

Selon les régions, vous n'aurez pas les mêmes problèmes, mais sachez que si vous laissez les insectes allez librement, vous allez avoir les prédateurs de ces fameux insectes arrivés en nombre. Logique!!

Résultat, cette année :

Une invasion de pucerons parce que je n'enlève pas les nids de fourmis. J'ai quand même trouvé une parade, les pucerons préférent 100 fois certaines mauvaises herbes, je les laisse donc pousser. Mais il faut surtout savoir que les pucerons se délectent des jeunes pousses et plants. Par conséquent, il faut les engraisser, les faire pousser plus vite, et donc leur mettre de l'engrais pour qu'ils poussent plus vite. Mais le temps, que la plante reprenne, et bien je les écrase avec les doigts. Je sais c'est dégueux, mais c'est redoutable!

Une invasion de campagnol également appelé rat taupier, et là ça a été plus compliqué. En effet, ils m'ont dévoré les concombres (le fruit et la plante), ils m'ont fait un véritable carnage aux niveaux des racines de mes framboisiers (j'espère pouvoir les sauver!),

ils m'ont dévoré une rangée entière de carottes, ainsi que les plants de courgettes, et ils attaquaient les poivrons. Au début, j'en avais vu un ou 2, et je me suis "Rooooh!! c'est bon!!". Mais quand j'ai vu que ça grouillait, c'est pas terrible. La seule solution qu'on m'avait proposé, c'était de mettre un produit spécial (clairement c'est de la mort au rat). Et clairement dans un potager, mettre un produit que tu dois répandre en étant limite en scaphandre, c'est non!! On a beau me dire que, non, rien ne se retrouvera dans les légumes, j'ai un gros doute. Du coup, on a mis des pièges, on en a eu 7! Et en bougeant le matériel pour nos travaux, on a trouvé un nid avec 3 petits endormis, dont un avec une patte folle. Là, on les a récupéré, et relâché dans le champs voisin! C'est une chose de placer un piège, mais là .... on s'est compris!

On a découvert par la suite que la présence en nombre des campagnols était dû au paillage!! Oui, le fameux paillage tant répandu en permaculture, et autre culture naturelle du sol! Ils adorent s'y faufiler, ils sont à l'abri des prédateurs, et peuvent se déplacer d'un terrier à l'autre sans être dérangés. Il va donc falloir réfléchir à autre chose pour l'an prochain.

Et donc autre point négatif : le paillage!!

Outre la belle invasion de campagnol, le peu de vers, et autres petites bêtes qui peuplent le sol, n'ont pas eu une vie des plus paisible, et mes cultures non plus. En effet, les oiseaux ont passé leur temps à fouiller dans les cultures paillées, afin de trouver des petits insectes et vermisseaux dont ils sont si friands. Résultats : mauvaises herbes à gogo, racines à nues, et pas mal de pommes de terre sont parties au compost directement (parce que complètement vertes vu qu'elles ont été exposées à la lumière). Un petit conseil : on ne mange pas de pomme de terre verte, c'est toxique!

Autre point négatif encore, les champignons qui poussent dans le paillage! Alors vous allez me dire, mais il est nécéssaire que les champignons poussent dans le paillage, puisqu'ils sont là pour dégrader la matière organique trop carbonnée!

Oui, mais moi j'suis allergique aux champignons!! Alors certes, je ne vais pas les manger, mais s'ils touchent les autres plantes, ça peut être compliqué pour moi!

Quand je vous dis qu'il va falloir réfléchir au paillage!

Dernière déconvenue : la composition du sol. J'ai découvert que ça ne sert pas à grand chose de couvrir un sol avec un paillage, si ledit sol n'est pas nourri.

Clairement, mon potager a manqué de nutriments cet été, et je le vois bien puisque dans le carré potager, dans le bac, et dans la partie des courges (qui a reçu le compost ménager des 2 dernières années), ça pousse à une vitesse folle.

Il va donc falloir réfléchir là aussi. Il va falloir apporter des nutriments à la partie "au sol" du potager, probablement du fumier de cheval, et puis il doit bien y avoir d'autre engrais naturels également.

Au fur et à mesures des années, j'apprends, je découvre, et j'arrive tout doucement à faire pousser des légumes et des fruits. Il faut donc du temps pour avoir le jardin que l'on souhaite. Il faut faire des erreurs, et tester des méthodes pour voir ce qui nous convient le mieux, et trouver les bons gestes.

Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises façons de faire, il faut juste trouver SA façon. Celle qui vous permet d'obtenir ce que vous souhaitez, sans que ce soit une plaie ou un calvaire pour vous. Il faut donc essayer, et dès qu'on voit que c'est bon, conserver cette technique.

Cette année potagère 2020 s'arrête, alors oui il va me rester quelques plants d'automne, et après le jardin sera en pause de fin novembre à mars. Un repos bien mérité cette année encore!

J'espère que cette petite série vous a plu, je vais vous retrouver pour un peu plus de créations, puisque le gros du travail extérieur est fini (Hormis les travaux!).Je referai peut-être un ou deux petits articles en passant.

J'ai été ravie de partager tout ça avec vous, je vous retrouve très vite!

Prenez grand soin de vous

A bientôt

Fleur

Comments

[JEANNE S'AMUSE]

Bonjour Fleur,

Oui, ta petite série potager m'a plu!

J'ai retenu tes astuces!

A mon tour pour avoir de beau et gros légumes

Je prépare la terre l'hiver en octobre Novembre avec du fumier de mouton et du compost que je récupère non pas dans mes composteurs, cela ne suffirait pas

Je vais le chercher à la déchetterie des déchets verts près de chez moi. Le prix n'est pas excessif

Pour le fumier de mouton, nous avons une bergère sur la commune

Puis la terre pendant la saison des pluies s'imprègne de ces deux éléments

J'ai de superbes tomates mais comme tu le dis si bien des inconvénients arrivent

Chez nous le soleil est tellement brûlant que des plants sèchent sur place même en arrosant

Nous avons un canal pas loin et utilisons cette eau

Pour palier à l'inconvénient des rayons brûlants, l'année prochaine, je mettrais au dessus des plants de tomates, une canisse sur les tuteurs d'un côté à l'autre

On ne se fait jardinier au premier coup

J'ai la chance de pouvoir demander des conseils aux agriculteurs mais les astuces se donnent avec parcimonie 😉